lundi 3 septembre 2012

De l'intérêt d'un dialogue et des conditions pour y parvenir

Rubrique sans commentaire // ou presque (3)

// J'essayais hier, à ma façon maladroite, de souligner le rôle que peut jouer la philosophie pour la physique. Je laisse aujourd'hui la parole à des auteurs de plus de poids.

Un extrait d'un texte de physicien qui n'hésite pas, à la suite de certains ainés, à se revendiquer philosophe (Etienne Klein) en particulier dans PHYSIQUE ET PHILOSOPHIE
... La plupart des pères fondateurs de la physique quantique (Einstein, Heisenberg, Schrödinger, Pauli, Born),  ont tous été de grands lecteurs des philosophes, voire de grands philosophes eux-mêmes. L’exemple le plus marquant est sans doute Schrödinger, qui se définissait comme philosophe plutôt que comme physicien. Il était persuadé que la physique n’était qu’une sous-discipline, qu’elle ne peut mener à des conclusions métaphysiques, mais que, en revanche, la philosophie peut orienter la physique, lui servir de guide, et même de fondement. D’après lui, seule, la physique est incapable de se tenir sur ses jambes. Elle a besoin d’une métaphysique qui la soutienne. Souvenez vous également de ce qu’a écrit Einstein dans son autobiographie scientifique : il y reconnaît qu’il ne serait pas arrivé à la « solution » (la relativité restreinte) sans la lecture de grands penseurs, tels Hume, Mach, Poincaré, Spinoza ou Kant.

// Il est bon aussi de ne pas oublier que si l'on veut que le philosophe se penche intelligemment sur les problèmes de la physique il faut d'abord rendre les idées nouvelles de cette dernière intelligibles

... comme le disait ...James Clerk Maxwell, le père des équations de l’électromagnétisme, il y a plus d’un siècle et demi : « Tout développement de la science physique, écrivait-il, est susceptible de produire une modification des méthodes et des concepts généraux de la pensée, en d’autres termes de féconder la culture, mais à la condition impérieuse que ces nouvelles idées soient rendues aussi intelligibles que possible. »
Cité par Jacques Bouveresse dans Prodiges et vertiges de l’analogie, Editions Raisons d’agir, 1999, p.55 et extrait de ce rapport de E. Klein sur les enjeux théoriques du LHC.

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