Une réaction personnelle à un billet de Lubos Motl
John Bell et sa plus grande contribution à la physique
Le mot de la fin à Richard Feynman et Alain Aspect
J. Bell : a mediocre physicist ? Do you talk about the same guy who discovered with R. Jackiw (and independently S. Adler) chiral anomaly, such an important phenomenon in quantum field theory? I can agree with all your technical arguments to support QM against classical zealots but the pedagogical value of your post would be undermined in my opinion if you would not recognize the pedagogical usefulness of the Bell's theorem and if you would not make the difference between necessarily old-fashioned conceptions or terminology used by Bell in the sixties and the loosely-defined concepts of a large number of QM's contenders nowadays.
John Bell et sa plus grande contribution à la physique
... John Bell codiscovered the mechanism of anomalous symmetry breaking in quantum field theory. Indeed, our paper on this subject is his (and my) most-cited work. The symmetry breaking in question is a quantum phenomenon that violates the correspondence principle; it arises from the necessary infinities of quantum field theory. Over the years it has become evident that theoretical/mathematical physicists are not the only ones to acknowledge this effect. Nature makes fundamental use of the anomaly in at least two ways: the neutral pion’s decay into two photons is controlled by the anomaly [1, 2] and elementary fermions (quarks and leptons) arrange themselves in patterns such that the anomaly cancels in those channels to which gauge bosons – photon, W, Z – couple [3]. (There are also phenomenological applications of the anomaly to collective, as opposed to fundamental, physics – for example, to edge states in the quantum Hall effect.)
R. Jackiw, november 2000
Le mot de la fin à Richard Feynman et Alain Aspect
Chaque fois que l’on se replonge dans le problème que nous venons de présenter, on ne peut s’empêcher de se poser la question : y a-t-il un problème réel ? Il faut reconnaître que la réponse à cette question peut varier, même pour les plus grands physiciens. En 1963, R. Feynman donnait une première réponse à cette question dans son fameux cours de physique48 : « Ce point ne fut jamais accepté par Einstein… il devint connu sous le nom de paradoxe d’Einstein-Podolsky-Rosen. Mais lorsque la situation est décrite comme nous l’avons fait ici, il ne semble pas y avoir quelque paradoxe que ce soit … ». Deux décennies plus tard, Feynman exprimait une opinion radicalement différente, toujours sur la situation EPR : « nous avons toujours eu une très grande difficulté à comprendre la vision du monde que la Mécanique Quantique implique … Il ne m’est pas encore apparu évident qu’il n’y ait pas de problème réel… Je me suis toujours illusionné moi même, en confinant les difficultés de la Mécanique Quantique dans un recoin de plus en plus petit, et je me retrouve de plus en plus chagriné par ce point particulier. Il semble ridicule de pouvoir réduire ce point à une question numérique, le fait qu’une chose est plus grande qu’une autre chose. Mais voilà : – elle est plus grande … »
Alain Aspect
We must be grateful to John Bell for having shown us that philosophical questions about the nature of reality could be translated into a problem for physicists, where naive experimentalists can contribute.
Alain Aspect (Submitted on 2 Feb 2004)